Milieux de culture (2011-2012)

« Partant toujours d'images d'archives extraites d'un contexte politique, social ou religieux, Antoine Bono enrichit de paradoxes des détritus culturels à la mémoire fragile. En se référant à la microbiologie et aux hallucinations visuelles (phosphènes), il parasite ses images avec des formes cellulaires persistantes, obtenues par un goutte à goutte de peinture de différentes viscosités. Le temps d'évaporation de l'eau contenue dans chaque goutte laisse des traces indécises qui évoquent des cellules en gestation.
D'autres modulations subtiles de textures sont obtenues par un grattage patient des couches de matières achevant de dissoudre le réel. Sous des strates de couleurs laiteuses, les images fugitives du monde sont tout à la fois brouillées et réactivées par une multiplicité d'interprétations. »

Céline Moine - Galeriste